La danse basque
Le Pays basque est un territoire bien connu pour l’attachement de ses habitations à leurs traditions. Les danses traditionnelles, entre autres, occupent une place importante dans la culture locale.
Plus de 700 danses répertoriées
Si les danses basques sont aussi nombreuses, c’est parce que malgré les points communs, il existe un certain nombre de particularités en fonction des provinces historiques du territoire mais surtout des villages. Ces derniers ont chacun au moins une danse, porteuse d’un sens plus ou moins folklorique et occupant une place importante pendant les principales fêtes, notamment religieuses.
Les danses sont divisées en différentes catégories, parmi lesquelles les danses processionnaires ou danses de place, les danses guerrières qui font partie des plus ritualisées, ou encore les danses liées au cycle des saisons que l’on retrouve notamment dans les carnavals.
Bien d’autres danses animent les territoires basques et suscitent l’intérêt des visiteurs :
En Biscaye (dans le nord de l’Espagne)
- Dantzari dantza
La danse est emblématique du Pays basque. Elle est connue pour son rythme et la beauté de ses figures. Au son d’une percussion et d’un txitsu – flûte basque à bec à trois trous – les danseurs réalisent neuf chorégraphies différentes. Quatre d’entre elles s’exécutent individuellement et sont particulièrement rythmées : zortizinango, banango, binango et launango ; trois autres s’exécutent à l’aide de bâtons ou d’épées : ezpata joko txikia (bal de petites épées), ezpata joko nagusia (jeu de grandes épées) et makil hokoa (je de bâtons) ; deux autres complètent ne le tableau : ikurrin (danse du drapeau) et txontxongilo.
- Kaxarranka
La danse est emblématique de la commune de Lekeitio. Elle s’exécute notamment à l’occasion du jour de la Saint-Pierre, en hommage au patron des pêcheurs. La chorégraphie est réalisée par au moins neuf pêcheurs (les arrantzales), dont l’un grimpe sur une boîte (kutxa en basque) et se laisse soulever par ses camarades. Elle se termine toujours par une référence au public.
Dans le Labourd
Le Labourd, qui fait partie de l’arrondissement de Bayonne, possède lui aussi des danses qui font la fierté de ses habitants et émerveillent les visiteurs.
- Kaskarotak
La danse est réalisée exclusivement par un groupe de femmes. La principale chorégraphie est un émouvant au hommage au monde de la pêche. Les danseuses portent l’otara, terme désignant un panier plat dans lequel l’on met les poissons fraîchement déchargé des bateaux de pêche ; puis elles dansent de manière rythmée, notamment en claquant des pieds sur le sol.
- Lapurdiko ihauteria (carnaval du Labourd)
La carnaval a généralement lieu selon une certaine périodicité et s’organise alors au niveau d’une localité déterminée. Les habitants sont nombreux à s’impliquer dans l’événement. En plus des danses traditionnelles, on organise des repas où les invités viennent masqués. Il arrive aussi que le carnaval du Labourd ait lieu indépendamment de toute périodicité : les organisateurs fixent le calendrier tout simplement en fonction du nombre de personnes prêtes à y participer.
- Xemeingo Dantza (danse de Xemein)
La danse est l’une des manières les plus visibles dont les habitants de la commune de Markina-Xemein marquent le jour de la Saint-Michel, le 29 septembre. La principale figure met l’accent sur la lutte permanente entre le bien et le mal, faisant écho à celle qui opposa jadis l’archange à Lucifer.
En Soule
La mascarade souletine ou zuberoako maskarada est l’un des carnavals les plus connus des Pays basque. Prêches et spectacles de danse sont au programme au cours de cet événement d’importance. Parmi les scènes qui ne manquent pas de frapper les spectateurs, il y a notamment celles où les participants interprètent des personnages qui entrent en conflit, en l’occurrence les « rouges », qui incarnent la noblesse locale, et les « noirs », qui symbolisent les pauvres et les étrangers.